La Tunisie rejette catégoriquement toute accusation liée à un prétendu racisme dans le pays, et fait part de son étonnement face à cette campagne orchestrée et de source bien connue. La Tunisie rappelle qu’elle est l’un des pays fondateurs de l’Organisation de l’Union Africaine, devenue plus tard l’Union Africaine, qui a toujours soutenu tous les mouvements de libération nationale dans le monde, notamment les mouvements de libération nationale en Afrique.
La Tunisie est profondément africaine et elle en est fière. Les Africains sont nos sœurs et frères et la Tunisie a appelé à diverses occasions à une « Afrique aux Africains ». La Tunisie lutte avec tous les moyens à disposition contre le crime de traite des êtres humains, subi par les Africains jusqu’aux temps présents. La Tunisie n’a jamais accepté et n’acceptera pas que les Africains soient victimes de ce phénomène condamnable où qu’ils soient, sur son sol ou à l’étranger.
La Tunisie continuera à défendre les opprimés, et ainsi que les victimes de toutes formes de discrimination raciale ; elle rejette fermement tout acte de discrimination qui vise les êtres humains partout dans le monde.
La Tunisie rappelle qu’elle a été pionnière dans la région en adoptant une loi en 2018 visant à éliminer toutes les formes de discrimination raciale ainsi que ses manifestations et que sur cette base, toute atteinte physique ou morale à une personne étrangère, quelque soit son statut juridique, sera poursuivie et réprimée par la loi.
La Tunisie à travers son histoire, ses lois et les pratiques de son peuple a toujours tendu la main aux personnes en mal de soutien.
Sa quête pour protéger les migrants n’a d’égal que sa ferme détermination à faire respecter les lois en Tunisie évitant ainsi, le chaos et toute forme de préjudice pouvant atteindre les tunisiens ou leurs sœurs et frères Africains.
Considérant les liens profonds qui unissent la Tunisie avec le reste du continent africain et de manière à faciliter les procédures des résidents en Tunisie et pour protéger les différentes communautés, il a été décidé ce qui suit :
• Faciliter le séjour des étudiants africains sur le territoire tunisien en leur délivrant des cartes de séjour pour une période d’une année, et en leur permettant de renouveler périodiquement leurs documents dans un délai approprié.
• Prolonger l’attestation de résidence de trois mois à six mois.
• Faciliter les départs volontaires pour ceux qui le souhaitent dans un cadre organisé et en coordination préalable avec les ambassades et missions diplomatiques des pays africains en Tunisie.
• Exonérer les ressortissants africains du paiement des pénalités de retard encourues suite au dépassement de la durée de séjour autorisée et ce, dans le cadre du retour volontaire.
• Renforcer l’encadrement et intensifier l’assistance sociale, sanitaire et psychologique à tous les migrants et réfugiés des pays africains à travers l’organisation du Croissant-Rouge tunisien et ses différents partenaires.
• Réprimer toutes les formes de traite des êtres humains et d’exploitation des migrants en situation irrégulières en multipliant les campagnes de contrôle.
• Mettre en place un numéro vert à la disposition des résidents des différents pays africains pour signaler toute violation ou abus à leur encontre.
Enfin, la Tunisie tient à exprimer ses vifs remerciements à tous les pays africains frères et amis qui ont renforcé leurs dispositifs de sécurité pour protéger la communauté tunisienne qui y réside, et les exhorte à faire porter haut et fort l’esprit de coopération, d’entraide et de fraternité entre les pays africains, ancrant ainsi davantage les traditions qu’elle a établies à travers son histoire.